Témoignage de Laurent, Technical Delivery au sein de l’agence Infrastructure d’Infotel
Technical delivery manager Infotel à Toulouse, son rôle allie une expertise sur les aspects d’optimisation financière, ou FinOps, et technique des services cloud à la gestion de la formation des experts techniques. Il gère également les aspects techniques de l’agence Infrastructure à Toulouse.
Un rôle hybride
Après être passé dans différentes ESN, je suis devenu architecte infrastructure et chef de projet technique à l’agence infrastructure de Toulouse. J’intervenais en amont sur de gros projets, avec délégation de “work packages” techniques jusqu’à la mise en service.
Aujourd’hui, je partage mon temps entre deux responsabilités :
- je m’assure de la cohérence technique lors d’appels d’offres et de la qualité du delivery technique pour nos clients. Je suis aussi impliqué dans la gestion du volet technique de l’agence Infrastructure. Et je fais monter les collaborateurs en compétence technologique par des plans de formation adaptés. C’est une évolution naturelle ;
- pour ma mission chez Airbus, j’ai intégré l’équipe “FinOps” Airbus, dont je suis l’un des 2 sous-traitants.
La formation est essentielle : mon rôle de technical delivery manager exige de juger ce qui est intéressant pour que nos formations collent aux attentes des clients.
Une expertise technique pour répondre aux appels d’offres
Sur les appels d’offres, j’interviens sur l’approche technique, et sur la construction des catalogues de services, lorsque le client délègue une partie de son activité à des sociétés de services. Nous gérons ainsi des pans d’activité entiers chez des clients. J’encadre les transitions et les transformations vers ces modes de service lorsque nous remportons les contrats. Il faut une interface entre les personnes fournissant les services et le client : c’est le rôle du bundle manager que j’ai occupé chez Infotel.
FinOps : optimisation technique et financière des services cloud AWS
Pour Airbus, je travaille à l’optimisation des coûts du cloud en tant que cost architect. C’est une nouvelle problématique questionnant l’approche des problèmes financiers et techniques du cloud : quels outils et process met-on en place pour les résoudre ? Comment les accompagne-t-on pour réduire les coûts quand une application consomme à l’excès ?
L’expertise dans ces domaines est en forte demande : recourir au cloud coûte cher sans maitrise des services par rapport des architectures “on premise”. Les architectures “serverless” permettent en général des gains financiers importants, mais ils exigent de s’adapter et de maîtriser les services cloud. Nous travaillons aussi à la ré-architecture d’applications en suivant les bonnes pratiques du cloud et en utilisant ses leviers de mises à l’échelle au fur à mesure de l’évolution des besoins pour ajuster les coûts en conséquence.
Cela demande du tact et d’être force de proposition pour exploiter les aspects positifs et identifier les gains financiers possibles. Autre défi : adopter le bon état d’esprit. Les services cloud offrent une mise à l’échelle facile par rapport aux architectures traditionnelles, mais il faut entamer un travail de fond chez les clients pour faire évoluer les façons de penser et de faire, sans donner de leçons, tout en démontrant la valeur ajoutée.
Infotel University : capitalisation des connaissances et pilier de la fidélisation des collaborateurs en mission sur les services cloud
Infotel m’a accordé une confiance totale pour créer des espaces dans le cloud, monter des POC, former et être en mesure de gagner des appels d’offres. Ces sujets sont nouveaux donc l’objectif est de capitaliser sur ces connaissances : nous construisons notre expertise en collaboration avec nos clients. Et c’est un chantier perpétuel.
Nous avons aussi créé une Infotel University au sein de l’agence pour aligner les compétences techniques des collaborateurs avec les besoins des clients. Nous créons aussi des passerelles d’évolution entre les différents métiers, par exemple du support vers l’expertise technique : en plus de la formation, on accompagne nos collaborateurs sur la connaissance des écosystèmes de nos clients. Cela les rend plus vite opérationnels et cela rassure nos clients.
Explorer un nouveau territoire nous confronte à un manque de compétences que l’on doit combler. Deux cas de figure passent par Infotel University :
- on recrute une personne externe compétente sur une partie des besoins, mais ne connaissant pas le contexte client. Nous la formons aux problématiques client pour son intégration rapide en mission ;
- on forme du personnel connaissant ce contexte client : on peut aller jusqu’à l’accompagner pour qu’il obtienne sa certification AWS.
Nous réalisons un maximum de formations en interne grâce à nos collaborateurs maîtrisant les technologies. Sinon, nous faisons appel à des prestataires qui créent pour nous des programmes sur mesure.
L’attrait de ces missions réside dans leur innovation. Dans le cas du cheminement vers la certification AWS, un gros investissement personnel est nécessaire. La pratique est très importante sur AWS, donc nous mettons à disposition des espaces pour s’entraîner. La dimension d’évolution est prépondérante pour ne pas perdre de talents, elle renforce la dimension salariale et l’ancienneté. Notre problème reste la fuite de compétences après formation et certification
Proximité, opportunités et autonomie : la culture Infotel
C’est une entreprise à taille humaine, avec des opportunités car il y a carence de profils techniques sur le marché.
Chez Infotel, le manager est accessible : le mien est responsable d’agence. Le premier niveau est le commercial. La communication est fluide et pragmatique : on s’entraide dès qu’on le peut, mais si c’est impossible, personne ne nous en tient rigueur.
J’ai une confiance totale en mon manager direct : on se fixe des caps et l’autonomie est très importante.
La grande confiance accordée permet d’évoluer rapidement : sans même avoir de plan de carrière, on bénéficie d’opportunités pour continuer sur des postes techniques ou non, changer de mission, devenir chef de projet, manager, s’orienter vers les postes fonctionnels…
Je suis bien chez Infotel : quand j’ai besoin de quelque chose, je vais demander et même si on n’a pas forcément de réponse positive, on est écouté.
Aujourd’hui, les contraintes de sécurité nous ralentissent parfois dans nos projets internes mais nous sommes une société de 2 600 employés, pas une startup, nous devons respecter des normes de sécurité pour être crédibles. Nous ne sommes pas non plus une grosse ESN, donc nous réagissons bien plus vite.