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Témoignage de Noémie : engager les jeunes filles dans les filières scientifiques

Témoignage de Noémie : engager les jeunes filles dans les filières scientifiques
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Début décembre nos marraines Elles bougent sont allées à la rencontre de jeunes filles dans leur établissement scolaire. L’objectif ? Leur présenter les métiers du numérique et leur faire découvrir ces filières qui sont encore trop peu féminisées.

Retrouvez le témoignage de Noémie, alternante au sein de notre agence lyonnaise.

 

Depuis quand es-tu chez Infotel ?

J’ai intégré Infotel il y a un peu plus d’un an. Je suis en alternance pour valider mon cycle Ingénieur Informatique au CESI Dijon.

 

Sur quel projet travailles-tu ?

Je travaille en multi-projets :

  • 90 % de mon temps est alloué à ma première mission : le projet interne e-Register, c’est un registre de visites dématérialisé. Sur ce projet, j’occupe la mission de de cheffe de projet. J’ai eu à définir les spécifications fonctionnelles et techniques, créer les différentes maquettes, rédiger le cahier de tests de l’application et planifier les objectifs et étapes clés à court, moyen et long termes.
  • Le projet interne Prométhée, qui occupe 10 % de mon temps, est une solution de diffusion d’informations. J’occupe la mission de développeuse sur ce projet, je développe de nouvelles fonctionnalités et aide ponctuellement au déploiement de l’outil au sein des différentes agences Infotel.
  • Pour terminer, une à deux heures par jour, j’occupe la mission de Scrum Master au sein du Lab Lyon/Dijon qui me permet d’accompagner notre équipe multi-projets et multi-technologies.

 

Pourquoi as-tu choisi de faire des études dans l’informatique ?

Je suis passionnée par l’informatique depuis mon plus jeune âge. J’ai écrit mes premières lignes de code à l’âge de 9 ans pour créer mon propre blog sur les poneys. J’ai ensuite, durant mon adolescence, été une grande joueuse de jeux vidéo. Après le Bac, j’ai donc voulu faire de l’informatique pour travailler dans les jeux vidéo et créer des univers qui rassembleraient les gens autour d’une même passion. J’ai finalement compris que ce milieu n’était pas pour moi mais j’ai découvert beaucoup d’autres métiers passionnants dans l’informatique.

 

Pourquoi as-tu décidé de t’investir auprès des jeunes filles avec Elles bougent ?

En seconde, mon professeur de mathématiques m’a conseillé de me tourner vers une filière littéraire plutôt que scientifique pour la seule raison que j’étais une fille (car j’avais tout de même 18 de moyenne dans sa matière). Ça m’a dégouté mais plutôt que de l’écouter je me suis orientée en première scientifique par pur esprit de contradiction.

Je sais que beaucoup de filles de ma classe ont pris en compte son avis. Également trop de jeunes filles ne pensent pas à se lancer dans des carrières scientifiques car ce n’est, aujourd’hui encore, pas assez mis en avant.

C’est très dur de se détacher de ce que l’on nous répète depuis que l’on est enfant et je souhaite de tout mon cœur que toutes les jeunes filles puissent s’épanouir dans des milieux qu’elles aiment et qu’elles connaissent leur valeur en tant que filles et surtout en tant que femmes.

 

Peux-tu revenir sur l’événement avec Elles bougent du 5 décembre ?

Durant une après-midi, nous avons échangé avec des élèves, toutes des filles. Pour commencer, nous leur avons expliqué le but de l’événement.

Ensuite, nous avons organisé des tables rondes. Chaque marraine animait sa propre table ronde pendant 20 minutes. Les groupes de filles (~ 10 élèves) tournaient, jusqu’à ce que nous ayons vu tous les groupes.

J’ai animé mon atelier en deux temps. D’abord, je me suis présentée en expliquant mon parcours. Ensuite, j’ai ouvert la discussion en leur demandant de parler d’elles et de leurs aspirations pour le futur. Ce second temps a permis des échanges enrichissants entre elles et avec moi.

 

Il y avait quatre groupes, de jeunes filles de seconde qui sont hésitantes sur les options à choisir pour la première. Plusieurs questions ont émergé de leur part :

  • Comment choisir une option si on ne sait pas ce qu’on veut faire comme études supérieures ?
  • Que faire si, dans deux ans, on se rend compte que les options choisies ne correspondent pas aux prérequis des écoles ?
  • Comment gérer le stress alors qu’on ne sait pas quoi choisir ?
  • Quelles sont mes journées types en tant que développeurs ?
  • Est-ce qu’évoluer dans un milieu masculin m’a posé un problème ?

J’ai cherché à rassurer les jeunes filles, en insistant sur mon parcours atypique dans l’enseignement supérieur. Après deux ans, je me suis réorientée vers un domaine qui me convenait mieux et j’ai utilisé les passerelles disponibles ainsi que mon très bon dossier pour atteindre mes objectifs. J’ai insisté sur l’idée que notre parcours scolaire ne nous définit pas, mais que ce sont notre détermination et les moyens que nous mettons en œuvre qui comptent.

Je leur ai confié que, moi non plus, je ne savais pas ce que je voulais faire en seconde. Dans ce type de situation, j’ai conseillé de garder des matières scientifiques afin de ne pas se fermer de portes, quel que soit leur choix futur.

J’ai également échangé avec un groupe d’élèves en terminale. Leurs questions concernaient surtout des aspects pratiques : Parcoursup, le choix d’une école, les concours ou encore la recherche de logement dans une grande ville. Elles savaient déjà ce qu’elles voulaient faire et cherchaient des conseils concrets de quelqu’un ayant vécu cette expérience. La discussion a donc été orientée sur des aspects pragmatiques.

 

Que retiens-tu de cet événement ?

Cette demi-journée a été pour moi une expérience enrichissante. Pouvoir gérer seule ma table ronde m’a permis d’engager une véritable conversation avec les élèves. Le temps imparti et la petite taille des groupes ont permis à chacune de s’exprimer.

J’espère avoir semé une petite graine dans leur esprit pour les encourager à envisager des carrières scientifiques.

Je suis confiante sur le fait qu’elles s’orienteront en suivant leur cœur et qu’elles se souviendront de moi comme une source d’inspiration pour croire en leurs capacités et en leurs valeurs.

 

Merci Noémie pour ton engagement !

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